Chronique : Après le succès retentissant de son premier roman "La Vraie Vie", Adeline Dieudonné revient avec un nouveau livre : Kérozène.
Si vous vous attendez à un roman avec une histoire unique et linéaire, vous allez être surpris. Adeline Dieudonné nous propose ici une sorte de roman choral qui ressemble presque à un recueil de nouvelles.
Au travers de ce livre, l'auteure
dépeint de multiples personnages, différents instants de vie, des portraits à vif. J'ai perçu ce
titre comme un mélange entre le film Bagdad
Café et le livre Derrière les
panneaux il y a des hommes de Joseph Incardona mais Kérozène se révèle moins émouvant/marquant. On retrouve ce désespoir, ces destins qui se
croisent, des êtres entre ombre et lumière, des êtres face à la violence et le
doute. L'intérêt de ce livre repose aussi sur la capacité de l'auteure à raconter ces histoires en leur donnant un côté dramatique tout en faisant parfois preuve d'un humour grinçant.
Dans toutes ces vies il y a une part d'espoir mais surtout une part de désillusion : désillusion dans la vie de couple, dans le travail, dans la vie en général. Certains se réfugient dans la violence, d'autres dans le sexe, certains ne cherchent même plus à se débattre.
Je ressors de ce livre en ayant aimé certains aspects et en étant plus dubitative sur d'autres. J'ai adoré le fait de suivre de multiples personnages tous reliés par un lieu à un instant donné. L'auteure met ici en avant le destin de gens a priori ordinaires, des gens qu'on croise tous les jours. Après je trouve que face à d'autres titres dans la même veine, ce livre manque d'un côté plus percutant, il se veut frappant mais il n'arrive pas forcément à nous toucher en plein cœur.
En définitive, le deuxième livre d'Adeline Dieudonné a été une lecture intéressante mais n'a pas su autant me plaire que son premier, j'ai hâte de découvrir le prochain.
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