Résumé : Raphaël est violoncelliste et ne vit qu’à travers son instrument. Cette passion l’a éloigné depuis onze ans de sa fille Maude. Mais quand il apprend qu’elle a disparu lors d’un voyage aux Îles Féroé, il part aussitôt dans cet archipel nordique...
Chronique : Ayant adoré Denali et Terres Fauves du même auteur, j'avais très envie de me lancer dans le nouveau de Patrice Gain.
Je ressors du livre Les Brouillards noirs avec des sentiments divergents et conflictuels. En effet j'ai encore une fois adhéré totalement à la plume de l'auteur, j'ai lu cette lecture d'une traite et surtout j'ai retrouvé le talent indéniable de l'écrivain pour installer une atmosphère et mettre en avant un cadre spatial unique. J'ai ainsi été immergée au cœur des îles Féroé, j'ai été totalement dépaysée par cette nature sauvage et angoissée par cette ambiance malsaine liée à ces habitants hostiles focalisés sur le maintien des traditions.
Aussi je reconnais toutes les qualités de ce livre qui confirment l'habileté de son auteur à nous faire voyager et à installer une atmosphère prenante. Néanmoins j'ai préféré les romans précédents de Patrice Gain et ce pour plusieurs raisons.
En premier lieu, je n'ai pas réussi à apprécier le personnage principal. Même si j'ai aimé le fait qu'on se retrouve avec un antihéros qui fait tout pour retrouver sa fille mais qui reste tout de même très limité dans ses possibilités (tout le monde ne peut pas être Liam Neeson dans Taken), j'ai eu du mal finalement avec ce protagoniste qui n'arrive jamais à vraiment s'affirmer. J'aurais voulu qu'il se réveille, qu'il fasse preuve de plus de rage dans la quête de sa fille et au final même s'il fait tout son possible à son niveau, il reste trop "plat", il est dans la tristesse, le désarroi que dans la colère et la détermination.
Ensuite même si j'ai trouvé l'ambiance très angoissante, j'ai surtout été très frustrée et énervée par tous ces habitants qui gardent le silence, par les forces de police et de l'administration qui restent sans rien faire. J'avais l'impression qu'ils étaient tous complices et cela me rendait vraiment furieuse de les voir stagner face à la disparition inquiétante d'une jeune femme qui voulait juste défendre ses idéaux.
En définitive, Les brouillards noirs est un roman noir à l'ambiance fascinante mais dont je suis sortie déprimée et énervée en raison de cette complicité des habitants, de cette atmosphère malsaine et de ce père incapable d'éviter l'inéluctable.
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