Un grand merci aux éditions Mélibée ainsi qu'à Monsieur Chabbert pour cette très bonne lecture !
7 ans en 40
Pages : 296
Genre : Roman
Parution : 11/2014
Un récit rare
et authentique, qui s’étend sur la période 1932-1945.
En son cœur, un événement fort : l’exode connu par l’auteur et sa famille en juin 1940. Le tout vu par un galopin de petit Dijonnais, qui a toujours peur d’avoir un sourire de retard. D’où le titre, 7 ans en 40.
Jean BRESSON
Jean BRESSON est né à Dijon, de père fonctionnaire, en 1932. Il partage les
tribulations de sa famille pendant l’exode de juin 40, commence des études secondaires
au lycée Carnot à Dijon et les achève au lycée Eugène Fromentin à La Rochelle.
Après des études dentaires à Paris, il exerce en Vendée pendant 33 ans,
avant de prendre sa retraite aux Sables d’Olonne.
(Source Editions Mélibée)
Grybouille on the road,
Mais qui est cet homme qui nous
livre un roman de cette qualité en étant un parfait inconnu pour nous autres
lecteurs attentifs aux plumes de qualité ?
Il y a du « Les lettres de
mon moulin » et du « La
gloire de mon père » là dedans.. . Ce livre c’est un tableau de Maître
que l’on retrouve un jour dans une maison aimée. Mais comment a-t-on fait pour
ne pas le voir ? J’ai été bluffé !
C’est à désespérer.. . Ou plutôt à espérer selon que l’on voit le verre
à moitié vide ou à moitié plein.
Si je compte bien sur mes petits doigts, 7 ans en 40 donc né en 1933, 1 + 1 = 2 ce qui nous fait 82
ans ! Incroyable, un jeune
octogénaire qui nous donne une leçon de vie.
Une écriture très, très
plaisante et une histoire d’une jeunesse qui nous tient éveillé de la première
page jusqu’à la dernière.
Je vois les esprits chagrins
« Ah, encore un livre sur la guerre ! »
Non, aucune crainte, le
« je » est un enfant et les scènes sont à l’échelle d’une vision
d’enfant.
Nous suivons le p’tit Jeannot dans ses découvertes depuis le premier
domicile familial, un appartement, et les grandes promenades avec sa mère dans
Dijon. Les petites jambes apprennent que tout mètre parcouru dans un sens sera
à refaire dans l’autre. Les odeurs font partie des informations collectées.
Les femmes croisées : « En
grande majorité, les parfums relevaient de l’aimable et du délicat ».
Jeunes années où « les mots
me manquaient, bien sûr, mais la volonté de s’exprimer et de se faire entendre
était bien là, manifeste »
Et puis vient le déménagement dans une maison avec jardin, rue Beauséjour.
Depuis cet enclos, il capte les sons et découvre à travers les grilles le monde
extérieur.
Le premier ou plutôt les premiers bruits qui l’attirent viennent de la
maison d’en face, le tailleur de pierre. Un monde de bruits et d’éclats qui
captive l’enfant en opposition avec les silences du Maitre tailleur.
Vient Charlot, non pas l’acteur d’outre Atlantique mais un grand enfant
handicapé qui se déplace sous la surveillance bienveillante de sa mère « …Une rencontre accrochée à la grille de son
jardin. Discussions de sons de gorge venus du fond des âges… »
Et puis de plus en plus, à la faveur de l’inattention de sa mère qui
souffre d’une insuffisance cardiaque, il s’échappe de l’enclos, repousse les limites,
l’exploration.
« Qu’avait trouvé les chats
d’intéressant derrière le mur du jardin ? »
Son père lui est fonctionnaire, à l’époque cela représentait un homme
peu enclin à la gaudriole. Mais « Jeannot
viens voir le poivrot, viens vite ! », en haut de la rue une
maison peu engageante « Une famille
généreuse en son au de-là du nécessaire dans son ordinaire querelleur… »
L’école, les batailles homériques dans la cour, le sifflet du
Directeur, les plaisanteries des plus grands et la recherche de l’autonomie.. .
Et puis, « ça y est j’ai 7 ans, l’âge de raison où l’on se doit d’être raisonnable, sans plus
d’explication… », le scotch aux fenêtres, la tranchée au fond du
jardin et la traction avant Citroën.. .
L’aventure loin de la maison et des repères, mais en famille.. .
Ici nos routes se séparent, je vous laisse découvrir les personnages et
les actions qui vont enrichir les rencontres de notre p’tit Jeannot.
Oui, je le revendique c’est devenu notre « Jeannot » !
Jean Bresson nous le livre, il se livre, nous le fait aimer alors nous
l’aimons, ce n’est plus tout à fait lui,
il est devenu nôtre en cours de lecture, un jeune compagnon « pour le
meilleur et pour le pire » et inversement.
Cela ne vous suffit pas ? Alors lisez ces quelques lignes et ne
passez pas à côté dans le genre c’est que du tout bon.. .
« Le silence à la réputation
d’être un facteur d’équilibre pour l’homme et la musique celle de réjouir les
cœurs ! »
« Mais qu’est-ce donc qu’une
bêtise ? Personne n’avait déployé devant moi la panoplie des bêtises
possibles. J’allais devoir apprendre sur le tas et même innover. »
« Une bonne hypothèse est une
hypothèse qui meurt pour renaître en certitude. Le chemin entre les deux, c’est
la vérification, c’est l’action »
« L’expérience cet énorme
éteignoir.. . »
« Un peu de justice.. . Un
appel à la clémence ! »
Merci Jeannot,
Grybouille aurait voulu avoir tes capacités d’écrivain pour mettre
encore plus ton livre en avant mais à défaut le cœur y est.. .
@bientôt,
Oh! Je ne connaissais pas du tout ce livre mais je crois qu'il me tente bien! Merci beaucoup pour ta chronique!! =)
RépondreSupprimerUn roman qui va devoir rejoindre ma bibliothèque, je suis un grand fan de Pagnol ! Tu nous fais découvrir un petit bijou je le sens ! :-)
RépondreSupprimerCa m'a l'air pas mal du tout, merci de la découverte :) !
RépondreSupprimerce livre à l'air vraiment symphatique !
RépondreSupprimerUne maison que je ne connaissais pas, un auteur que je découvre : que du bonheur ! Je dois avouer que les références à Daudet et Pagnol donnent vraiment envie de lire ce récit. Ce genre d'histoire à un côté nostalgique, émouvant que j'adore ^^
RépondreSupprimerEn 40 je n'étais qu'un reflet lubrique dans les yeux de mon père. Il a finalement concrétisé à la libération de Paris en août 44 !
RépondreSupprimerDe Pagnol je ne connais que la gloire et le château mais j'adore. :D peut être un jour ^_^
RépondreSupprimerCa a l'air joyeux dans la tourmente avec l'apprentissage sur le tas et l'innovation?!! Xd ca promet. Merci :)
Tu restes dans la thématique de la guerre.
RépondreSupprimerHou Hou, une infime partie se déroule pendant l'exode. L'histoire, c'est celle du petit jeannot et de son enfance, ce n'est pas un récit guerrier. Et pour répondre à ton affirmation, non ! Je lis et je me laisse mener par mes lectures. Les deux livres des Editions Mélibée ne sont pas des écrits violents, les périodes sont troublées j'en conviens mais point de fleurs aux fusils ici.. . @bientôt, Grybouille.
SupprimerQuand le p'tit Duc est bluffé, chez moi ça donne quoi à votre avis ? Un intérêt suscité, une liste d'envies qui s'allonge encore, et une impatience grandissante... Merci ;)
RépondreSupprimerC'est un livre que j'adorerai découvrir :)
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