samedi 19 septembre 2020

Yoga - Emmanuel Carrère

 

Résumé : C’est l’histoire d’un livre sur le yoga et la dépression. La méditation et le terrorisme. L’aspiration à l’unité et le trouble bipolaire. Des choses qui n’ont pas l’air d’aller ensemble, et pourtant : elles vont ensemble.
 
 

Chronique : Yoga est sûrement le livre qui était le plus attendu de cette rentrée littéraire, ce n'était pas le titre que j'attendais le plus personnellement mais j'étais curieuse de voir ce qu'allait nous raconter Emmanuel Carrère. J'ai aimé certains de ses romans, j'ai été déçue par d'autres; j'ai commencé cette lecture avec intérêt et je l'ai fini dubitative...

Je sais que je ne suis pas une fan de l'autofiction, il est très rare que je tombe sous le charme d'un livre dans ce genre littéraire mais cela ne m'empêche pas d'essayer de trouver quelques pépites mais Yoga n'en fait pas partie à mes yeux.

J'étais pourtant plutôt confiante au départ car j'ai plongé rapidement dans cette lecture (un des avantages de ce genre littéraire), le style était très efficace, les "chapitres" ultra courts, cela manquait parfois de transition, d'un lien mais je suivais plutôt bien les réflexions intimes de l'auteur mais cela n'a pas tenu...

Si j'ai apprécié la première partie j'ai trouvé qu'elle était trop longue, toutes ces réflexions plus ou moins intéressantes sur le yoga, sur le but initial de ce livre qui va vite dévier, sur les questionnements existentiels en général deviennent assez vite ennuyeuses, je n'ai trouvé aucune émotion, cela paraissait même un peu trop "moi, je"...

La thématique de la dépression est un sujet qui me touche énormément, c'est d'ailleurs pour cela au départ que j'ai voulu lire ce titre pour voir comment cet auteur reconnu allait dépeindre cette maladie, la souffrance qui en est subséquente et j'ai été terriblement déçue de voir que cette partie était traitée de manière expéditive, en surface et avec encore une fois un manque d'émotion.

J'ai ensuite été déçue par la construction du livre, on passe d'un sujet à un autre, du yoga à la dépression, de la dépression à l'immigration. Il y a un côté très égocentrique qui est contrebalancé maladroitement par des sujets universels avec des messages faisant appel à l'ouverture et la tolérance. Cependant on a l'impression parfois que l'auteur n'a pas toujours pleinement conscience de la réalité, qu'il voit tout cela de haut...

En définitive, je n'ai pas du tout accroché à cette lecture où l'autofiction permet encore une fois à un auteur de se raconter, de faire sa catharsis en oubliant parfois tout le reste... 

 



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